La vannerie de Madagascar rassemble les arts de confection des objets utilitaires ou décoratifs, tressés avec des tiges ou des fibres végétales naturelles. Comme la Grande-Île est réputée pour sa richesse floristique, la majorité des artisans sont susceptibles d’être créatifs, surtout dans ce domaine.
Les matériaux utilisés
Pour le cas de Madagascar, chaque région possède ses propres matières premières pour réaliser des objets uniques et authentiques. Sur les hautes terres centrales, les artisans utilisent généralement du raphia (feuilles de palmiers « rofia »), du sisal ou des feuilles d’agave sisalana. Les artisans de la partie Est, en revanche, se servent du jonc, appelé également « pandanus », un arbre qui pousse le long des cours d’eau. Pour la côte Ouest, les ouvriers misent sur les feuilles de palmiers des savanes, les palmes de « mokoty » ou de « satrana ».
Les techniques de l’art de la vannerie
La vannerie est une activité principalement pratiquée par la gent féminine, mais les hommes apportent également leur aide pour les tâches particulièrement complexes. Il s’agit de couper les plantes, de ramollir le matériau et de découper les feuilles en fines lanières. Une fois les plantes coupées, les artisans passent par les phases de séchage et de pliage. Parallèlement, ils doivent apprendre les compétences qui constituent en quelque sorte la base du processus de tressage. Les vanniers doivent également faire preuve d’une très grande créativité au niveau de la forme des objets à confectionner.
Les produits finis
Généralement, les vanniers malgaches confectionnent des objets pratiques et décoratifs. Soucieux de s’adresser aux marchés internationaux, les artisans développent leur travail en produisant une gamme plus large de produits. Outre les paniers, les sets de table et les rideaux, différents types de nasses de pêche, de nasses en jonc sont également fabriqués par eux. Les clients peuvent trouver des sandales, des cadres, des chapeaux et même des meubles.