Galiléo, odyssée de l’échec

Un projet européen ambitieux

UFO_satellite_2Le projet Galiléo est un système de radio-navigation par satellite, qui devrait permettre aux européens de s’affranchir des 2 seuls systèmes existant aujourd’hui, l’américain GPS et le russe GLONASS. Il devrait être utilisé par les transports, les services de l’armée et de sauvetage, mais aussi par les particuliers. D’autant que Galiléo serait, à priori, beaucoup plus précis que ses concurrents, passant d’une précision de 1 mètre à 1 centimètre.

Le projet de près de 3,5 milliards d’investissements, avec des frais d’exploitation annuels estimés à 220 millions, devrait également créer plus de 140 000 emplois. Toutefois, les revenus pourraient, eux, s’élever à 4,6 fois la mise de départ.
4 satellites sont dores et déjà en place, et 2 nouveaux ont été lancés le 22 août dernier, annonçant le départ officiel du projet.

D’échec en échec

Pourtant, rien ne s’est passé comme prévu : après un report de la date de lancement, puis des retards d’allumage lors du lancement de la fusée Soyuz depuis la base de Kourou, un autre gros soucis s’est présenté. Une fois largués, les deux satellites se sont bien positionnés en orbite… mais pas sur la bonne. Beaucoup trop basse, celle-ci ne leur permet pas de remplir pleinement leur tâche. Pire, il serait peu probable que l’orbite soit modifiée, en raison de l’éloignement de 3 700 km de l’objectif.

Lundi dernier, la commission européenne et l’ESA (Agence spatiale européenne) ont donc commandé une « commission d’enquête indépendante pour définir les causes précises de cette anomalie ».
En attendant, tous les lancements de futurs satellites pour le projet Galiléo sont suspendu, ce qui risque de bien retarder la mise en service de la constellation des 22 engins, prévue initialement pour 2020.

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